[Table des matières]
[Antérieur]
[Suivant]
Chapitre 4
L'Esprit et l'Intelligence Artificielle
Théories de l'esprit
Dans l'histoire de la philosophie et de la pensée scientifique,
on constate l'existence de plusieurs théories de l'esprit.
Parmi celles-ci nous citerons:
-
le monisme, qui considère l'esprit comme
réalitéfondamentale; cette idée date de l'Antiquité
maiselle trouve des adeptes encore de nos jours;
-
le dualisme, pour lequel le corps et l'esprit sont de
natures différentes. Descartes est certainement le plus
important représentant de cette conception;
-
le connexionnisme, qui envisage l'activité mentale
du cerveau comme la conséquence qualitative de l'immense
nombre de connexions existent entre les neurones. Soutenue par
certains neurobiologistes, cette théorie n'est cependant
pas jugée suffisante par d'autres pour expliquer les processus
mentaux, si nombreuses que soient les interconnexions;
-
l'identité, qui met esprit et cerveau sur le même
plan, c'est à dire que "l'esprit est le cerveau"
ou que "le cerveau est l'esprit". Cette théorie
s'appuie sur la biologie, elle est apparue dans quelques ouvrages
de philosophie concernant le psychique et le social, et son représentant
le plus important est D. O. Hebb avec son
Essay on Mind (1980);
-
l'informatique, qui n'établit aucune différence
de principe entre l'intelligence naturelle et l'intelligence artificielle
et qui considère l'esprit comme un logiciel du cerveau;
cette théorie, née dans les débuts de la
science informatique, trouve parfois des adeptes parmi les psychologues;
-
le behaviorisme (théorie du comportement ou de
l'inexistence de l'esprit), qui nie l'entité de l'esprit
comme ne pouvant être soumise à des mensurations
scientifiques. Le principal représentant de cette théorie
a été B. F. Skinner. Les processus psychologiques
sont décrits par des stimuli et des réponses, d'où
l'ignorance de traits endogènes psychomentaux essentiels.
Malgré l'intérêt de cette théorie qui
a suggéré d'intéressantes expérimentations
psychologiques, on la considère comme un échec;
-
la théorie sémantique-structurale exposée
par Lars-Gunner Lundh (1983). Elle affirme que l'esprit est un
système de structures signifiantes ("meaning structures")
qui mettent en contact l'individu avec le monde physique et
social. L'intelligence artificielle n'assurant pas ce contact,
puisqu'elle opère seulement sur un plan abstrait, Lundh
est d'avis que sa théorie psychophysiologique est différente
de la théorie informatique. Mais cette théorie,
structurale en essence, néglige le fait que l'intelligence
artificielle a, elle aussi, la possibilité d'entrer en
contact avec le monde par l'image et la voix. De toute façon
cependant, Lundh donne une analyse fort intéressante de
ce que l'on appelle structures sémantiques de certains
processus informationnels, avec une application au cerveau et
même à l'esprit humain.
Il est évident que l'énumération ci-dessus
n'est pas exhaustive et que, d'autre part, quelques-unes des théories
mentionnées présentent des points communs. Il va
aussi de soi que la connaissance exacte de ce qu'est l'esprit
serait d'une grande utilité aux recherches en intelligence
artificielle. Après avoir cru que l'esprit est le logiciel
du cerveau, les spécialistes les plus reconnus en matière
d'intelligence artificielle se posent depuis quelque temps, à
nouveau, le problème de l'esprit qu'ils n'interprètent
plus comme quelque chose d'analogue aux programmes informatiques.
Ainsi, Alan Newell (1985), une figure marquante du domaine, observe
que "la nature de l'esprit, l'un des plus profonds mystères
du monde, se trouve au centre des problèmes de l'intelligence
artificielle ... Le fait de la découvrir (qui ne sera pas
un acte de moindre importance que celui de la découverte
de la nature de la vie ou de l'origine de l'univers) va marquer
un pas majeur dans le progrès scientifique de l'humanité.
On disposera alors d'un traitement cohérent de la nature
de l'intelligence, de la connaissance, de l'intention, du désir
etc. qui permettra de savoir comment il se fait que les phénomènes
ci-dessus aient lieu dans notre univers physique". Alan Newell
qui, de pair avec Herbert Simon (1982), concevait au début
l'intelligence naturelle d'après le modèle de l'ordinateur
électronique et du programme informatique, considère
aujourd'hui qu'on peut parler d'un mystère de l'esprit
et de l'intelligence, le jugeant comme un problème important
pour l'implication de la philosophie dans les problèmes
des sciences cognitives.
Bernard Meltzer (1985) souligne les efforts qui se font dans le
domaine de l'intelligence artificielle en vue de la recherche
et de l'expérimentation des modes de représentation
de la connaissance comme les divers modes d'inférence.
On ne peut cependant s'empêcher de remarquer l'aspect quelque
peu étrange de la modélisation de nos notions d'espace
et de temps, notions essentielles pour une vision sensée
du monde. Selon lui, ce problème vient à peine d'être
attaqué sérieusement car, dit-il, "encore récemment,
il était soit ignoré, soit traité fragmentairement
ou de manière ad hoc. Je ne sais si d'autres spécialistes
du domaine ont ressenti l'impression que j'éprouve parfois
en regardant les projets de ces programmes, du fait qu'ils représentent
les modèles d'un monde fantomatique, extérieur,
ne contenant ni espace, ni temps, ni même des objets physiques,
bref un monde solipsiste ...". C'est une observation qui
converge avec celle de Lundh. C'est aussi ce que nous pensons,
c'est-à-dire qu'en fait les processus de l'esprit ne pourront
jamais être expliqués par voie structurale seulement,
ni les notions d'espace et temps ne pourront être correctement
modélisées par des systèmes structuraux uniquement.
Toujours est-il que les spécialistes de l'intelligence
artificielle se posent pas tous de telles questions. Par exemple,
Nils Nilsson (1985) affirme que "l'intelligence artificielle
va imposer des points de vue nouveaux sur l'homme en tant que
mécanisme. Probablement, ce jour-là, l'homme sera
considéré comme une machine. Je pense du reste qu'il
est assez humain de le concevoir comme une machine plutôt
que comme un être spirituel, car trop de souffrances et
d'ennuis ont résulté de ce dernier point de vue".
Quant à nous, nous supposons que tous ces ennuis dont parle
Nilsson résultent de trop peu de spiritualité vraie,
et nous nous méfions considérablement de ce qui
résulterait de ce que les hommes se considèrent
comme des machines. Malgré son évident caractère
de machine, qui ne saurait être nié, l'homme reste
une machine spirituelle, en conformité tout au moins avec
la réalité de la vie, sinon avec les théories
scientifiques. Notre opinion, développée dans cet
ouvrage, est qu'en prenant en compte les grands signes d'interrogation
de la science contemporaine, il n'est pas question d'égaliser
intelligence naturelle et intelligence artificielle, ni de considérer
l'homme (et en général n'importe quel organisme
vivant) comme une réalité structurale, mais plutôt
comme une forme d'existence structurale-phénoménologique.
Éléments de la conception
structurale-phénoménologique
Il n'y a pas de doute que les processus mentaux soient informationnels.
Des questions se posent cependant en ce qui concerne la nature
exacte de l'information mentale: dans quelle mesure est-elle identique
ou analogue à l'information structurale, et spécialement
à celle, intelligente, des ordinateurs? Si l'information
structurale des ordinateurs est ce qu'on appelle leur logiciel,
nous soutenons que ce type d'information ne suffit pas pour expliquer
les phénomènes de signification et de conscience,
et les phénomènes intégrateurs du cerveau
et de l'esprit, ceux qui assurent la continuité de l'être,
ainsi que la continuité sensible de l'espace et des corps
qui l'environnent, ainsi que la continuité du temps et
de chaque état mental-psychique propre. Pareils états
sont phénoménologiques. Les ordinateurs fonctionnent
seulement dans le discontinu tandis que le cerveau et l'esprit
peuvent opérer aussi par le continu. C'est pourquoi la
nature des processus informationnels du cerveau et de l'esprit
est plus complexe que celle des processus informationnels des
ordinateurs et des programmes informatiques. Si l'on comparait
l'esprit aux programmes des ordinateurs, on se rendrait compte
qu'il n'est pas un simple logiciel du cerveau mais un type particulier
de logiciel, partiellement structural et partiellement
phénoménologique.
Ce point de vue se défend encore mieux en considérant
l'organisme humain comme étant composé de corps
spatial usuel et d'informatière, l'informatière
étant le support des processus phénoménologiques.
Il résulte de ce point de vue que le cerveau en
tant que partie de l'organisme humain se compose du cerveauneuronique
(et en général chimico-électrique)
et de l'informatière à laquelle il a accès
(principe I). Le cerveau est non seulement physico-structural
mais aussi physico-phénoménologique. Formé
de matière organisée structuralement et d'informatière,
le cerveau est donc physique mais en plus biologique
(principeII).
Il y a d'autres théories encore qui affirment le caractère
biologique du cerveau, mais en ce qui nous concerne, le contenu
de ces termes a un sens structural-phénoménologique.
Il faut aussi ne pas omettre que dans les assertions (I) et (II)
le cerveau est entendu en tant que substrat des processus informationnels.
Quant à l'esprit, nous l'entendons comme activité
informationnelle du cerveau (principe III). C'est une activité
où les deux aspects structural et phénoménologique
se conjuguent, l'esprit ne coïncidant donc pas avec le cerveau
mais étant une activité dans le cerveau. En d'autres
mots, l'esprit n'est pas le cerveau mais dans le cerveau
(principeIV), pas seulement comme quelque chose de superposé au
cerveau. Ceci souligne la différence entre esprit et cerveau
mais à la fois exprime leur unité.
Nous ne pouvons développer ici une théorie
structurale-phénoménologique
complète de l'esprit. Disons simplement qu'avec son caractère
informationnel, l'esprit semble constitué de processus
calculatoires mentaux et d'entités sémantiques mentales,
donc structurales-phénoménologiques, les unes conscientes,
d'autres inconscientes, les unes cognitives, d'autres affectives,
d'autres encore instinctuelles, mais collaborant toutes sous différentes
formes. Par exemple, le langage naturel est un processus calculatoire
mental complexe avec une sémantique mixte structurale et
phénoménologique. Peu à peu, ce processus
est devenu déterminant dans l'esprit humain. Ôté
de l'humain, et introduit dans l'intelligence artificielle, le
langage naturel cesse d'être un processus calculatoire mental.
Il devient un langage "naturel artificiel", dépourvu
de sémantique phénoménologique, mais pourvu
d'une sémantique structurale. Dès qu'on rapatrie
le langage naturel, ainsi contrefait, dans l'esprit humain, les
significations reprennent vie, chose observée par Socrate
lui-même lorsqu'il disait que "les propositions écrites
semblent parler comme si elles avaient de l'esprit" (cf.
les notes de Xénophon). Le langage naturel d'un ordinateur
nous donne l'impression d'avoir de l'esprit, mais en réalité
il n'en a pas et n'en aura pas tant qu'il ne possédera
pas aussi des significations phénoménologiques,
autrement dit tant qu'il ne deviendra pas vivant.
En conséquence, le cerveau est physico-informationnel et,
comme tel, n'est pas une machine, à la différence
du transistor ou d'un circuit intégré qui, eux aussi
sont des dispositifs physico-informationnels.
Le cerveau enest un dispositif mental (principe V).
L'esprit est de nature informationnelle tant structurale que
phénoménologique (principe VI). Il est aisé
d'observer que la théorie structurale-phénoménologique
concernant la nature de l'esprit ne coïncide avec aucune
des théories rappelées au début de cet essai.
Elle n'est ni moniste, ni dualiste, mais elle est "matérialiste
informationnelle" parce que, précisément, elle
évite d'établir l'identité entre le cerveau
et l'esprit en raison de l'existence réelle de processus
informationnels dans la nature, donc en raison d'une dialectique
matière-information qui se produit à l'intérieur
même de la matière. En revanche, toutes les théories
structurales peuvent être utiles pour expliquer les aspects
structuraux des phénomènes structuraux-phénoménologiques
plus compliqués de l'esprit.
Une comparaison nécessaire
L'assertion "le cerveau contient l'esprit" semble pourtant
équivalente, par analogie avec l'affirmation "l'ordinateur
contient le logiciel''. L'analogie apparaît en effet comme
légitime: un ordinateur sans logiciel, à la limite
sans aucune sorte de logiciel, pas même au moins câblé,
n'est plus un ordinateur. L'ordinateur est ordinateur parce qu'il
englobe le logiciel. L'ordinateur est à la fois matériel
et logiciel, tout comme le cerveau est à la fois support
physique et esprit. Cependant ce parallélisme s'arrête
à l'activité mentale: l'intelligence artificielle
a une psychologie sans conscience tandis que le cerveau a une
psychologie avec conscience (principe VII).
Le psychique non mental, informatique, de l'intelligence artificielle
est néanmoins "psychique" et ceux qui opèrent
avec un système d'intelligence artificielle ou bien avec
un robot doté d'une telle intelligence le ressentent ainsi.
Il n'est donc pas impossible d'établir une relation entre
un psychique avec ou sans conscience étant donné
que le psychique sans conscience est projeté et réalisé
de manière à ce qu'il crée l'illusion d'avoir
une conscience, par l'emploi du langage naturel (bien qu'avec
certaines restrictions), d'interfaces graphiques et des images.
Mais, de toute façon, ce n'est qu'une illusion qui ne doit
pas nous tromper et, pour éviter toute méprise,
il serait nécessaire d'élaborer des méthodes
de test capables d'établir la distinction qui existe entre
les deux genres de manifestations psychiques.
Pour les tester, on pourrait prendre comme critère la créativité,
quoique cela demanderait trop de temps. L'intelligence artificielle
ne peut avoir qu'une créativité par agencement de
structures données qui conduit à des structures
neuves. La vraie créativité est celle qui crée
des structures neuves, des idées nouvelles à la
suite de processus structuraux-phénoménologiques.
Mais la capacité de produire des idées neuves constitue
un critère beaucoup trop rigoureux pour le test de discernement
entre l'intelligence avec ou sans conscience, parce que même
des pensées avec conscience pourraient être mises
en difficulté de ce point de vue.
Un critère plus sûr serait l'indication du lieu ou
se trouve, dans l'esprit, un certain dispositif de connaissance.
Un ordinateur peut en principe indiquer où se trouve localisée,
dans sa mémoire, la connaissance. L'intelligence avec conscience,
comme celle de l'homme, ne peut pour sa part indiquer quelque
chose d'analogue. L'homme ignore où se trouve dans son
esprit (et même dans son cerveau) un dispositif de connaissance,
de même qu'il ignore où se trouve localisée
dans son esprit l'image qu'il a pu voir à certain moment.
On pourrait objecter que la mémoire de l'être humain
est associative, que seules des associations permettent de l'examiner
et que l'homme ne disposant pas de détecteurs sensoriels
dans son propre cerveau, il ne sait pas où se trouve la
connaissance. Nous pensons que les choses ne se réduisent
pas au seul cerveau neuronique, l'informatière intervenant
dans les processus mentaux; celle-ci n'étant pas spatialisée,
il va de soi que jamais les processus mentaux ne peuvent, eux
non plus, avoir une localisation totalement spatiale. C'est pourquoi
dès l'Antiquité on a parlé de "l'infinité
de l'esprit" pour expliquer son caractère aspatial
et non dimensionnel.
Un critère comme celui que nous venons de citer, un parmi
d'autres encore, probablement, prouve que l'intelligence artificielle
est une intelligence sans conscience. Elle contient une partie
capable de participer à l'activité consciente mais
tout de même insuffisante pour avoir un vrai caractère
de conscience. Seule une intelligence "artificielle vivante"
peut devenir une intelligence avec conscience. L'intelligence
artificielle des ordinateurs reste une intelligence sans conscience.
Jamais l'intelligence artificielle ne pourra émettre, communiquer
ou accueillir quelque chose de conscience à conscience,
d'un esprit à un autre, ainsi que la poétesse Anne
de Noailles (1930) le décrit "Je t'avais regardé.
Le regard est un contact plus net et plus dur que le minéral.
C'est un choc qui ébranle deux esprits".
La collaboration entre l'esprit et l'intelligence artificielle
(ou: l'intelligence artificielle résout mais ne pose pas
de problèmes)
L'homme et la société ont à résoudre
des problèmes, mais aussi à poser des problèmes.
On peut se demander qui pose et qui résout les problèmes
dans une collaboration entre l'esprit et l'intelligence artificielle.
L'esprit pose et résout des problèmes. Son aptitude
à poser des problèmes est remarquable. On pourrait
dire que d'une certaine manière la nature a donné
à l'esprit humain un problème fondamental à
résoudre, celui de la tension philosophique qu'éprouve
l'homme et que son esprit cherche à résoudre par
des voies philosophiques. En science, et pas seulement en philosophie,
un problème peut souvent se poser à partir d'une
pensée assez vaguement formulée et réclamant
encore toute une activité créatrice pour se préciser.
Tout système de raisonnement mécanique, comme l'intelligence
artificielle, au contraire, exige une excellente formalisation
préalable du problème à résoudre.
En revanche, l'esprit humain, même lorsqu'il utilise comme
support un modèle bien précis, continue d'avoir
un "horizon intérieur" par lequel il continue
à analyser la nature du problème qu'il se pose,
et pas seulement les moyens de le résoudre. C'est pourquoi,
l'intelligence artificielle ne sera pas un système qui
pose des problèmes nouveaux capables d'ouvrir des domaines
inédits de connaissance mais sera principalement, comme
l'ont dit Patrick Winston et Karen Pandergast (1984), "rien
qu'une partie de plusieurs composantes de résolution, effectuant
par exemple le calcul numérique, la reconnaissance des
formes et le calcul des signaux". Ainsi, l'intelligence artificielle
a, en premier lieu, à résoudre des problèmes
bien formulés.
Une particularité du processus de résolution consiste
en ce que le sujet naturel ou artificiel résolvant le problème
doit adapter son mode intérieur de représentation
à celui du problème. Newell et Simon (1972) ont
étudié dans quelle mesure le domaine dans lequel
des problèmes se posent détermine des traits indépendants
du sujet. En ce sens, l'intelligence naturelle et l'artificielle
se trouvent à égalité. L'homme cherche aussi
à se soumettre aux traits objectifs imposés par
le domaine ou le milieu dans la formulation d'un problème.
Kant distingue entre l'intellect et la raison. La raison trace
les règles de conduite de l'intellect. L'intelligence artificielle
possède bien l'intellect mais elle est dépourvue
de raison, c'est à dire qu'elle n'est pas capable de tracer
ses propres lignes de conduite.
Disposant aujourd'hui de deux types de sujets, le sujet informatique
et le sujet humain, lesquels ne peuvent fonctionner qu'en étroite
collaboration, il faut tenir compte aussi de cette interaction.
Du reste, cette collaboration est importante également
pour ce qui s'appelle la théorie de la représentation
des connaissances, théorie propre à l'intelligence
artificielle, mais élaborée par l'esprit humain.
Nous voici donc revenus à l'esprit humain et aux esprits
humains de la société qui ont créé
la science, la technologie, la culture, les arts. L'esprit humain
fonctionne de manière à chercher la vérité,
de manière à créer. C'est encore lui, l'esprit
humain, qui décide des actions à accomplir en société,
qui tend vers une vie spirituelle et cherche la sagesse pour l'inscrire
dans l'existence. Ce sont autant d'aspects dont nous ne pensons
pas qu'ils puissent être expliqués par les théories
structurales, informatiques ou biologiques. Seules peuvent le
faire les théories du type structural-phénoménologique.
[Table des matières]
[Préface]
[Chapitre 1]
[Chapitre 2]
[Chapitre 3]
[Chapitre 4]
[Chapitre 5]
[Chapitre 6]
[Chapitre 7]
[Chapitre 8]
[Chapitre 9]
[Chapitre 10]
[Chapitre 11]
[Chapitre 12]
[Chapitre 13]
[Glossaire]
[Références bibliographiques]